top of page

Zumba Wallace, Road-movie cruise - until the end of the world #forever, performance,2020, 4.30 min.

Résidence Théâtre Le Périscope [mai 2020]
L'appel du large, festival de performances, Deauville, [3-4 juillet 2020]

 

Deux croisiéristes suivent un tuto de zumba, dans un rythme soutenu. Petit à petit, la musique s'estompe pour laisser place à une voix féminine. Elle lit un texte de David Foster Wallace extrait d'une nouvelle écrite en 1995, "Un truc soi disant super auquel on ne me reprendra pas", dans laquelle il dépeint sa navrante expérience sur un paquebot de croisière. 

Extrait : « L’océan lui-même n’est en fin de compte qu’un formidable objet de décomposition. L’eau de mer érode les navires à une vitesse impressionnante ; elle les rouille, en exfolie la peinture, décape le vernis, ternit le brillant. Les navires des méga compagnies en revanche ne connaissent rien de tel : leur blancheur et leur propreté irréprochables ne doivent rien au hasard. Très clairement, ils sont conçus pour incarner le triomphe calviniste du capital et de l’industrie sur l’action entropique primordiale de la mer.

Voila le problème : le navire offre un répis aux déplaisants et comme la conscience de la mort et de la décomposition pour les gens sont des choses déplaisantes, il peut sembler étrange que les vacances dont les américains rêvent par-dessus tout impliquent de se retrouver sur une primordiale et gigantesque machine de mort et de décomposition." 

bottom of page